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24/07/2025

Les évènements significatifs déclarés par EDF en 2024

La CLI analyse, questionne EDF et synthétise les évènements significatifs déclarés par la direction de la centrale nucléaire de Golfech à l'Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection, pour les rendre accessible au plus grand nombre.

Synthèse des évènements significatifs de 2024 en chiffres


35 évènements significatifs déclarés par EDF à l'ASNR pour l'année 2024 (32 classés au niveau 0 de l'échelle INES et 3 classés au niveau 1 de l'échelle INES) :


1 évènement significatif de sûreté générique (commun à toutes les centrales nucléaires d'une puissance de 1 300 Mw, comme celle de Golfech), de niveau INES 1 et déclaré en octobre 2024 par EDF France : prise en compte incomplète des tolérances de mesure lors d’essais programmés de vérification de débits du circuit de réfrigération intermédiaire du palier 1300 MWe.


2 évènement significatif de sûreté, classés niveau INES 1, propres au CNPE de Golfech :

  • 17 avril 2024, sur le réacteur n°1 en fonctionnement : suite à défaillance du dispositif de régulation de la température du circuit primaire, dépassement le 17 avril 2024 de la température du circuit primaire de 1,7° pendant moins d’1 heure (309° pour un maximum de 307,3 °) puis, le 22 avril 2024, de 0.1° pendant 20 secondes. Avis technique de la CLI : non-respect des Spécificités Techniques d’Exploitation = classement INES niveau 1, mais pas de conséquences et bonne réactivité des équipes EDF.
  • 30 juin 2024, sur le réacteur n°2 à l’arrêt dans le cadre de la modulation de l’adaptation de la production d’électricité au niveau national : détection tardive du déplacement des grappes de contrôles. La détection tardive, entrainant le classement en INES 1, s’explique par l’installation d’une carte électronique non-conforme qui a entrainé le déplacement des grappes de contrôle, non-détecté sur le moment en raison de l'indisponibilité d'outils de surveillance (alarme et compteur). Détecté le lendemain (1er juillet) dès que les outils de surveillance ont été de nouveaux disponibles. Solutionné le 2 juillet.



Tous les évènements significatifs de sûreté déclarés par EDF Golfech en 2024

(source : https://www.edf.fr/la-centrale-nucleaire-de-golfech/les-actualites-de-la-centrale-nucleaire-de-golfech)


1. Evénement déclaré le 11 janvier (niveau INES 0) - Défaut de respect des règles générales d’exploitation lors de la caractérisation d’un essai périodique :

En novembre 2023, un essai périodique est réalisé permettant de vérifier notamment l’étanchéité d’un clapet par l’absence de dévirage* d’un ventilateur associé. Le clapet et le ventilateur sont intégrés au système assurant la climatisation de locaux électriques et de la salle de commande. A l’occasion du contrôle, le dévirage limité du ventilateur est observé. Après analyse, l’essai périodique est validé « satisfaisant ».
Une instruction menée a postériori a mis en évidence le non-respect des règles générales d’exploitation en raison de la caractérisation de l’essai périodique « satisfaisant » et ce, sans l’absence complète de dévirage du ventilateur. Cet événement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a toutefois été déclaré le jeudi 11 janvier à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.
* Dévirage : le ventilateur tourne anormalement alors qu’il est à l’arrêt.

2. Evénement déclaré le 08 février (niveau INES 0) – Fermeture involontaire d’une vanne :

Le vendredi 2 février 2024, une équipe d’intervention a réalisé une opération de maintenance d’un appareil de mesure, présent en salle des commandes, de l’unité de production n°2 à l’arrêt. 
Lors de l’opération, l’un des intervenants pose l’appareil sur un pupitre. Celui-ci appui malencontreusement sur un bouton provoquant la fermeture d’une vanne. Cette fermeture provoque l’apparition d’alarmes en salle de commande, l'origine de ces alarmes est immédiatement identifiée, permettant la réouverture de l’organe. 
Cet événement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le jeudi 8 février à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.


3. Evénement déclaré le 26 février (niveau INES 0) - Défaut de paramétrage de données dans un logiciel :

En 2023, des opérations de rénovation de matériels situés sur des tuyauteries en charge de la régulation de débit d'eau des générateurs de vapeur de l’unité n°1 sont menées. Les valeurs dimensionnelles des matériels rénovés sont paramétrées dans un logiciel appelé SAPEC qui est notamment utilisé pour la réalisation de mesures dont celle de la puissance thermique du réacteur. 
Lors de contrôles menés en février 2024, il est constaté un défaut de paramétrage de certaines données dans le logiciel SAPEC lors des modifications en 2023. Ainsi, la mesure de la puissance thermique du réacteur a été légèrement surestimée. Cet écart est conservatif d'un point de vue de la sûreté.
Cet événement n’a donc eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le lundi 26 février à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.


4. Evénement déclaré le 27 février (niveau INES 0) - Indisponibilité temporaire d’un système de ventilation et de filtration :

Dans la nuit du 23 février, un départ de feu a eu lieu au niveau d’une friteuse située dans le local cuisine, non loin de la salle de commande de l’unité de production n°1. Le départ de feu a été immédiatement maitrisé par les salariés présents sur place. Conformément aux procédures, les secours externes ont été mobilisés et ont confirmé le feu éteint.
Le dégagement de fumée a conduit à la fermeture automatique et temporaire d’un clapet d’un système de ventilation et de filtration d’air de la salle de commande (DVC). Or la fermeture du clapet dans ces conditions n’est pas autorisée par les spécifications techniques d’exploitation (STE).
Cet événement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le mardi 27 février à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.


5. Evénement déclaré le 13 mars (niveau INES 0) - Non-respect de la conduite à tenir :

Le 28 février 2024, dans le cadre d’une activité de maintenance de moyens de lutte contre l’incendie, sur l’unité de production n°2 en fonctionnement, un robinet du système incendie est mis en position fermé. A la fin de l’activité, le robinet n’a pas été remis en position ouverte. Cela a été détecté et corrigé le 10 mars. Pendant cette période, il n’y a pas eu de mise en place de moyens mobiles de protection incendie dans le local comme prescrit dans la conduite à tenir de l’événement STE*.
Cet événement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le mercredi 13 mars 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

* Les spécifications techniques d’exploitation (STE) sont un recueil de règles d’exploitation approuvées par l’Autorité de sûreté nucléaire, qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement d’une centrale nucléaire et les prescriptions de conduite du réacteur associées.
 

6. Evénement déclaré le 18 mars (niveau INES 0) - Fragilité de sectorisation incendie :

Lors d’une instruction technique menée sur un clapet coupe-feu du système de ventilation de locaux électriques, il a été mis en évidence une fragilité en matière de sectorisation incendie*. Celle-ci s’explique par le remplacement du joint intumescent du clapet en 2013, qui ne garantissait pas la qualification incendie du matériel. Toutefois, en cas d’incendie, le clapet aurait assuré sa fonction coupe-feu grâce à la présence du joint.
Cet événement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le lundi 18 mars 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

* La sectorisation incendie consiste à séparer physiquement des locaux avec des éléments constructifs résistants au feu, afin d’éviter la propagation d’un incendie.
 

7. Evénement déclaré le 20 mars (niveau INES 0) - Non-respect de la date butée d’une maintenance :

La centrale nucléaire de Golfech a identifié que le graissage de certains matériels d’Equipements Importants pour la Sûreté (EIPS) avait été réalisé après la date prévue par le référentiel. Toutefois, ce retard de maintenance n’a pas eu d’impact sur la disponibilité du matériel.
Cet événement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le mercredi 20 mars 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.


8. Evénement déclaré le 03 avril (niveau INES 0) - Indisponibilité de la fonction filtration iode voie A suite à la réalisation d’un essai périodique :

Lors d’un essai périodique mené sur un système de détection incendie, la fonction filtration iode* de la salle de commande de l’unité de production n°1 est rendue indisponible comme ce qui est prévu. Une fois l’essai terminé, la remise en configuration normale n’est pas réalisée comme attendue ce qui ne permet pas de retrouver la disponibilité de la fonction filtration iode voie A. Néanmoins, la fonction filtration iode voie B est toujours restée disponible et se serait mis en service automatiquement en cas de besoin.
Cet événement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a toutefois été déclaré le mercredi 3 avril à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

*Dispositif qui, en cas d'accident avec rejets radioactifs à l'extérieur, garantit la protection radiologique du personnel en salle de commande.


9. Evénement déclaré le 04 avril (niveau INES 0) - Non-qualité de maintenance ayant entraîné la fermeture d’un robinet :

Le 01/04/2024, dans le cadre d’une activité de maintenance, sur l’unité de production n°2, en fonctionnement, un intervenant suit son document de travail consistant à compléter le niveau d’huile du matériel et à graisser un actionneur. Cette activité entraine la fermeture inappropriée d’un robinet.
Quelques minutes plus tard, après l’appoint en huile, le robinet est réouvert, ce qui permet de retrouver une configuration normale de l’installation.
Cet événement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le jeudi 4 avril 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.


10. Evénement déclaré le 19 avril (niveau INES 1) - Déclaration d’un ESS de niveau 1 relatif au non-respect des spécifications techniques d’exploitation* :

Le 17 avril 2024, alors que le réacteur n°1 est en production à pleine puissance, une défaillance du dispositif de régulation de la température du circuit primaire** est apparue. Celle-ci a conduit à un dépassement, durant moins d’une heure, de la valeur de température moyenne autorisée par les spécifications techniques d’exploitation (STE) qui est de 307,3°C. La température du circuit primaire a dépassé cette valeur de 1,7 °C.
Dès la détection de cette configuration inappropriée, le personnel en charge de l’exploitation du réacteur a procédé aux opérations permettant de retrouver une température du circuit primaire conforme aux valeurs prescrites par les spécifications techniques d’exploitation. Une intervention technique a ensuite permis de retrouver le bon fonctionnement du dispositif de régulation de la température du circuit primaire.
Le 22 avril 2024, la température du circuit primaire a dépassé de 0,1 °C la valeur de 307,3°C, pendant 20 secondes. Les investigations effectuées ont confirmé le même dysfonctionnement que celui observé le 17 avril 2024. Une intervention technique complémentaire a donc été menée pour garantir le bon fonctionnement du dispositif de régulation de la température du circuit primaire.
Cet événement n’a eu aucune conséquence réelle sur la sécurité du personnel, sur les installations et sur l’environnement. Cependant, en raison du non-respect des spécifications techniques d’exploitation, il a été déclaré par la Direction de la Centrale nucléaire de Golfech le vendredi 19 avril 2024, à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7. Cette déclaration a été complétée le 24 avril, en raison du dépassement temporaire de température du circuit primaire observé le 22 avril.

*Les spécifications techniques d’exploitation (STE) sont un recueil de règles d’exploitation approuvées par l’Autorité de sûreté nucléaire, qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement d’une centrale nucléaire et les prescriptions de conduite du réacteur associées.

** Le circuit primaire principal est un circuit fermé, contenant de l’eau sous pression. Les limites de température de ce circuit, imposées par les spécifications techniques d’exploitation, garantissent une marge qui permet de se prémunir contre tout risque d’ébullition de l’eau.



11. Evénement déclaré le 06 mai (niveau INES 0) - Apparition intempestive d’une alarme rendant indisponible la surveillance de la chaîne de refroidissement :

Pour réaliser un essai périodique (EPA RRI 2004), permettant de valider le bon fonctionnement du capteur température aval de l’échangeur de la chaîne de refroidissement, des intervenants doivent comparer les valeurs du capteur avec un autre matériel. Le 2 mai 2024, lors de la réalisation de l’opération, un intervenant débranche le mauvais capteur. Cette action génère une alarme, pendant 6 minutes, rendant indisponible la surveillance de mesure de la chaîne de refroidissement. L’origine de celle-ci est rapidement identifiée, permettant la remise en configuration de l’appareil de mesure. 
Cet événement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le lundi 6 mai 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.


12. Evénement déclaré le 11 juin (niveau INES 0) - Indisponibilité d’une armoire électrique liée au contrôle commande :

Le 6 juin 2024, lors d’une activité de renforcement sismique des axes de câblages de l’unité de production n°2, des intervenants travaillant au-dessus d’une armoire électrique liée au contrôle-commande (2 KCO AL3 CQ), ont généré l’indisponibilité de l’alimentation électrique de cette baie, de manière non-autorisée. L’origine de l’indisponibilité a rapidement été identifiée, permettant aux équipes de la centrale de remettre en configuration d’origine l’alimentation électrique du matériel.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le mardi 11 juin 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.

 

13. Evénement déclaré le 12 juin (niveau INES 0) - Indisponibilité d’un diesel de l’unité de production n°2 suite à une action involontaire :

Le lundi 10 juin 2024, en début de matinée, une activité de nettoyage industriel prévue de manière hebdomadaire débute sur un diesel* de l’unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Golfech.
A 10:03, une alarme apparaît en salle de commande de l’unité de production n°2. Suite à cette alarme, les équipes de la centrale déclarent le diesel comme indisponible et se rendent immédiatement sur place. Un fin de course (dispositif d’arrêt) aurait été malencontreusement actionné pendant l’activité de nettoyage.
Dès détection, ce fin de course a été remis en position initiale et l’indisponibilité du diesel a été levée à 10h12.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le mercredi 12 juin 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.

*Chacun des réacteurs des centrales nucléaires françaises dispose de deux diesels de secours. Ces équipements assurent de façon redondante l'alimentation électrique de certains systèmes de sûreté en cas de défaillance des alimentations électriques externes.


 

14. Evénement déclaré le 27 juin (niveau INES 0) - Indisponibilité non prévue d’un détecteur :

Le 25 juin, un essai périodique est planifié sur un détecteur de mesure de radioprotection (1KRT015MA) de l’unité de production n°1. Lors de cet essai, l’équipe d’intervention procède par erreur à la déconnexion d’un câble d’un autre détecteur (1KRT018MA) situé à proximité. Cette action provoque l’apparition d’une alarme en salle de commande. L’équipe d’intervention se rend compte rapidement de l’erreur et reconnecte le câble ce qui fait disparaitre l’alarme. Dans la journée, un essai est réalisé pour démontrer la pleine disponibilité du détecteur 1KRT018MA.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. En raison de l’indisponibilité non prévue du détecteur 1KRT018MA, un événement a été déclaré le jeudi 27 juin 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.



15. Evénement déclaré le 05 juillet (niveau INES 1) - Déclaration d’un événement significatif de sûreté en raison de la détection tardive d’un déplacement de grappes de contrôle :

Dans une centrale nucléaire, le contrôle de la réaction nucléaire est assuré par deux moyens principaux : l’ajustement de la concentration en bore de l’eau du circuit primaire, ayant la propriété d’absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire, et par l’insertion ou le retrait, dans les assemblages combustibles, de groupes de grappes de contrôle et de régulation de la puissance du réacteur, ces groupes contenant des matériaux absorbant les neutrons.
Le 30 juin 2024, alors que le réacteur n°2 est à l’arrêt pour permettre d'adapter la production d'EDF à la demande en électricité, une alarme apparait en salle de commande, indiquant l’indisponibilité d’un des sous-groupes de grappes de contrôle. Les équipes spécialisées lancent un diagnostic technique.
Le 1 juillet 2024, une carte électronique non conforme est installée entrainant le déplacement du sous-groupe. Ce déplacement, constituant un écart aux Spécifications techniques d’exploitation* (STE), n’est pas identifié en raison de l'indisponibilité d'outils de surveillance (alarme et compteur). 
Dès sa détection, l'équipe en charge de l'exploitation du réacteur procède aux opérations de repli** du réacteur afin de respecter la conduite à tenir prescrites par les STE dans cette situation. Le 2 juillet 2024, une intervention technique est réalisée permettant de retrouver la position conforme des éléments.
Cet événement n’a eu aucune conséquence réelle sur la sûreté des installations. Cependant, en raison de la détection tardive d’un non-respect des spécifications techniques d’exploitation, il a été déclaré par la Direction de la Centrale nucléaire de Golfech le jeudi 4 juillet 2024, à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7.

* Les spécifications techniques d’exploitation (STE) sont un recueil de règles d’exploitation approuvées par l’Autorité de sûreté nucléaire, qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement d’une centrale nucléaire et les prescriptions de conduite du réacteur associées.

** Le repli d'un réacteur consiste à abaisser la pression et la température de son circuit primaire en application des règles d’exploitation.



16. Evénement déclaré le 29 juillet (niveau INES 0) - Indisponibilité temporaire d’une pompe :

Le 25 juillet, un essai périodique d’une pompe du circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur (2ASG022PO) est réalisé par les équipes de la centrale.
Lors de cet essai, un défaut de démarrage de la pompe est observé. Un diagnostic est alors lancé pour connaitre l’origine du dysfonctionnement. Les équipes de la centrale procèdent ainsi à la coupure de l’alimentation électrique de la pompe qui entraine son indisponibilité temporaire (inférieure à 10 minutes). En cas de besoin, cette pompe n’était donc plus opérationnelle.
Toutefois, trois autres pompes du circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur assurant la même fonction étaient disponibles.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le lundi 29 juillet 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.



17. Evénement déclaré le 31 juillet (niveau INES 0) - Dépassement du délai d'anticipation maximal des épreuves des lignes d'asservissement des soupapes SEBIM du pressuriseur* lors de la visite décennale de l’unité de production n°1 :

Lors de l’arrêt pour maintenance de l’unité de production n°1, les épreuves des lignes d’asservissement de deux armoires de pilotage des soupapes SEBIM ont été réalisées en anticipation de la visite complète du Circuit Primaire Principal (CPP) programmée lors de la visite décennale de 2022.
D'un point de vue réglementaire, cette anticipation de 2 ans maximum est autorisée (article 15 de l’arrêté d'exploitation).
Les épreuves des lignes d'asservissement des armoires ont eu lieu le 13/10/2020.
L’Épreuve Hydraulique** du CPP étant initialement programmée le 16/05/2022, l’anticipation prévue de ces épreuves était donc bien inférieure à 2 ans.
Du fait de l'affaire Corrosion Sous Contrainte (CSC), l'Épreuve Hydraulique du CPP a été réalisée le 09/05/2023.
Les épreuves des lignes d'asservissement des armoires ayant été réalisées aux dates indiquées ci-dessus, elles ne peuvent donc pas être valorisées réglementairement.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le mercredi 31 juillet 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.

* Le pressuriseur est un réservoir cylindrique permettant de contrôler la pression du circuit primaire lors de son fonctionnement. Le circuit primaire est protégé des surpressions par 3 lignes indépendantes, reliées au pressuriseur et chacune composée d’un tandem de soupapes dites SEBIM.

** L’Épreuve Hydraulique est un des trois examens réglementaires qui doivent être réalisés dans le cadre des visites décennales d’un réacteur nucléaire (avec le contrôle de la cuve du réacteur et l’épreuve enceinte du bâtiment réacteur). Il consiste à augmenter la pression dans le circuit primaire par paliers successifs pour atteindre une pression 1,3 fois supérieure à celle du fonctionnement normal du circuit permettant ainsi de vérifier la résistance et l’étanchéité.



18. Evénement déclaré le 20 août (niveau INES 0) - Démarrage intempestif des diesels :

Le 18 août 2024, dans la matinée, un essai périodique de renvoi de tension depuis le groupe hydraulique de Pouget sur l’unité de production n°2 est réalisé sous la coordination du gestionnaire du réseau électrique.
Lors de l’essai, l’ouverture d’un disjoncteur, pour mettre hors tension l’un des transformateurs du site, a entraîné le démarrage des deux diesels*. L’opérateur, en charge de l’activité, identifie le démarrage intempestif et y met fin, après vérification du bon fonctionnement du matériel.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le mardi 20 août 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.

* Diesel : Chacun des réacteurs des centrales nucléaires françaises dispose de deux diesels de secours. Ces équipements assurent de façon redondante l'alimentation électrique de certains systèmes de sûreté en cas de défaillance des alimentations électriques externes.



19. Evénement déclaré le 26 août (niveau INES 0) - Présence de charge calorifique non autorisée dans un local :

Le 02 août 2024, des climatiseurs mobiles sont mis en place dans un local de l’unité de production n°2. La mise en place de matériels, et donc l’ajout de charge calorifique, n’est pas autorisée dans ce local sans analyse de risques spécifique vis-à-vis du risque incendie. L’écart est détecté le 22 août 2024. La détection et la protection incendie étaient disponibles et fonctionnelles.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le lundi 26 août 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.



20. Evénement déclaré le 04 septembre (niveau INES 0) - Sortie du domaine de fonctionnement :

Le 1er septembre, à 19h24, l’unité de production n°2 est reconnectée au réseau électrique national. Les équipes de la centrale procèdent ensuite à l’augmentation de la puissance de production du réacteur pour atteindre 100% à 21h00. L’ouverture d’une soupape du système de réchauffage haute pression est alors détectée. Elle occasionne un fort bruit ainsi qu'un dégagement de vapeur en toiture de la salle des machines, partie non nucléaire des installations. 
A 21h59, une réduction automatique de la puissance est activée pour atteindre 37%. A 22h06, la pression du circuit primaire atteint une valeur inférieure à 151 bar entrainant une sortie du domaine de fonctionnement autorisé par les RGE* durant une courte durée : environ 3 minutes. La régulation ayant agi pour ramener la pression à son point de consigne.
La baisse de pression dans le circuit primaire est la conséquence d’une erreur de consignation du système de réchauffage haute pression pour intervention sur une tuyauterie.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le mercredi 4 septembre 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.

*RGE : Les règles générales d'exploitation sont un recueil de règles approuvées par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Elles définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l'installation et les prescriptions de conduite associées.



21. Evénement déclaré le 10 septembre (niveau INES 0) – Arrêt automatique réacteur suite à la fermeture intempestive de la vanne d’isolement vapeur :

Vendredi 6 septembre 2024, vers 9h40, l’unité de production n°2 de la centrale s'est arrêtée automatiquement, conformément aux dispositifs de sûreté et de protection du réacteur en raison de la fermeture de la vanne d’isolement vapeur d’un des quatre générateurs de vapeur. Après analyse, la fermeture de la vanne est liée à la défaillance matérielle d’un relai électrique.
Cet arrêt automatique avait entrainé l’ouverture de plusieurs soupapes du système d’évacuation de vapeur, situées dans la partie non nucléaire de l’installation, occasionnant un bruit important audible à l’extérieur de la centrale durant quelques secondes.
Cet événement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel. Toutefois, conformément à la réglementation, il a été déclaré le mardi 10 septembre à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.



22. Evénement déclaré le 11 septembre (niveau INES 0) – Repli du réacteur n°2 :

Le 6 septembre, l’unité de production n°2 s'est arrêtée automatiquement, conformément aux dispositifs de sûreté et de protection du réacteur. Le réacteur est alors dans l’état standard arrêt normal sur les générateurs de vapeur (AN/GV). Comme c’est le cas lors des phases de mise à l’arrêt, les générateurs de vapeur sont alimentés par le système d’alimentation de secours (ASG) qui pompe de l’eau dans un réservoir prévu à cet effet.
Le 6 septembre, à 18h, la surveillance du taux d’oxygène dans le réservoir indique une valeur supérieure à 100 ppb. La valeur en oxygène ne pouvant pas être abaissée dans les 24h, le repli du réacteur dans l’état standard arrêt normal sur le circuit de réfrigération du réacteur à l’arrêt inférieur à 90°C (AN/RRA <90°C) a été effectué conformément aux règles générales d’exploitation. 
Dans cet état du réacteur, le refroidissement du réacteur n'est plus assuré par les générateurs de vapeur et donc par l'eau du système d'alimentation de secours.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le mercredi 11 septembre 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.


23. Evénement déclaré le 17 septembre (niveau INES 0) – Condamnation Administrative non posée :

Le 12 septembre, le réacteur n°2 est en cours de redémarrage dans l’état standard arrêt normal sur les générateurs de vapeur (AN/GV).
Un contrôle de l’état des condamnations administratives* permet de détecter un écart. La condamnation administrative de vannes d’isolement du Circuit de Refroidissement du Réacteur à l'Arrêt (RRA) n’est pas posée, malgré leur position dans la configuration appropriée. L’écart est alors corrigé.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations ; les vannes d’isolement du RRA étaient fermées. Toutefois, il a été déclaré le mardi 17 septembre 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.

*Le processus de condamnation administrative est un moyen physique mis en œuvre par l’exploitant qui, par la pose d’un cadenas et d’une pancarte, permet de garantir le maintien d’un matériel dans une configuration souhaitée.



24. Evénement déclaré le 18 septembre (niveau INES 0) – Arrêt automatique du réacteur n°2 :

Le mercredi 18 septembre 2024, à 10h09, l’unité de production n°2 s’est arrêtée de manière automatique, conformément aux dispositifs de sûreté et de protection du réacteur.
A 10h00, une activité programmée de maintenance débute sur l’une des 4 Unités d’Acquisition et de Traitement de la Protection (UATP) du système RPR*. L’UATP concernée est alors inhibée. De manière indépendante, un défaut sur une carte électronique d’une autre UATP survient générant un ordre d’arrêt automatique.
Après avoir effectué l'ensemble des contrôles nécessaires, les équipes de la centrale ont procédé au redémarrage de l'unité de production n°2 en toute sûreté le mercredi 18 septembre.
Cet événement n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ni l’environnement. Toutefois, conformément à la réglementation, il a été déclaré le mercredi 18 septembre à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

*Le système RPR a pour principales fonctions la détection de situations anormales, l’arrêt automatique du réacteur et le déclenchement des systèmes de sauvegarde appropriés en situation accidentelle.



25. Evénement déclaré le 27 septembre (niveau INES 0) – Indisponibilité fortuite d’une turbopompe de secours du système d’Alimentation de Secours des Générateurs de vapeur (ASG*) :

Le 25 septembre 2024, une activité de maintenance est planifiée sur un coffret de mesure de la vitesse d’une turbopompe de secours du système d’Alimentation de Secours des Générateurs de vapeur de l’unité de production n°2 de la centrale.
L'activité consiste à remplacer le convertisseur fréquence / courant dans ce coffret.
Le 25 septembre à 15h19, une protection par survitesse électrique est activée et rend indisponible cette turbopompe de secours.
Ce déclenchement est dû à un réglage de relais non nécessaire mais demandé par la procédure d’intervention.
Le 25 septembre à 16h12, la turbopompe de secours du système d’Alimentation de Secours des Générateurs de vapeur, remise en configuration, redevient disponible.
Cet événement n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ni l’environnement. Toutefois, en lien avec les spécifications techniques d’exploitation (STE**), il a été déclaré le vendredi 27 septembre à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

* Le circuit d’alimentation de secours des générateurs de vapeur (ASG) est utilisé en cas de défaillance de l’alimentation normale en eau afin d’assurer le refroidissement du réacteur.

**Les spécifications techniques d’exploitation (STE) sont un recueil de règles d’exploitation approuvées par l’Autorité de sûreté nucléaire, qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement d’une centrale nucléaire et les prescriptions de conduite du réacteur associées.



26. Octobre 2024 : Evénement de sûreté générique de niveau 1 (échelle INES) :

Evénement de sûreté générique de niveau 1 (échelle INES) concernant la prise en compte incomplète des tolérances de mesure lors d’essais programmés de vérification de débits du circuit de réfrigération intermédiaire du palier 1300 MWe.
Les essais périodiques permettent de vérifier le bon fonctionnement des matériels et leur aptitude à assurer leurs missions. Des essais de mesures de débits sont par exemple réalisés sur le circuit de réfrigération intermédiaire (RRI). Les méthodes permettant d’attester la réussite de ces essais prennent en compte une tolérance de mesure.
La tolérance, dans le domaine de la mesure, est la différence entre la valeur minimale et la valeur maximale admissible. Elle définit l’intervalle dans lequel la valeur mesurée est considérée comme correcte.
L’analyse a posteriori des procédures d’essais périodiques permettant la mesure de débits du circuit RRI a révélé la prise en compte incomplète de cette tolérance de mesure. Le respect des critères d’acceptabilité des essais périodiques a pu être vérifié après prise en compte des tolérances de mesure appropriées pour 17 des réacteurs du palier 1300MWe*; pour les trois réacteurs de Cattenom 3, Cattenom 4 et Penly 2, un faible dépassement a été mis en évidence. Ce dépassement ne remet toutefois pas en cause la capacité du circuit RRI à assurer sa fonction de refroidissement des circuits, en toutes circonstances.
Cette situation, sans conséquence réelle sur la sûreté, a conduit EDF à déclarer à l’Autorité de sûreté nucléaire, le 14 juin 2024, un événement significatif pour la sûreté à caractère générique pour les réacteurs du palier 1300MW. Cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES, qui en compte 7, du fait de l’application de procédures communes à l’ensemble des réacteurs de ce palier, et d’une situation similaire s’étant produite sur le palier 900 MWe en 2022.

* Réacteurs de 1300 MWe : réacteurs des centrales nucléaires de Belleville, Cattenom, Flamanville, Golfech, Nogent, Paluel, Penly et Saint-Alban.



27. Evénement déclaré le 04 octobre (niveau INES 0)  – Déclaration d’un événement significatif sûreté générique :

Sur les centrales nucléaires, des modifications de matériels peuvent être effectuées pour répondre à des évolutions d’exigences requises dans des référentiels.
Des dispositifs de protection ont été mis en place dès la conception des installations nucléaires pour lutter contre l’inondation des locaux industriels par une source externe. Ces dispositifs sont complétés au fil des années pour tenir compte de l’évolution des exigences et la prise en compte des retours d’expérience. 
Lors du déploiement d’une modification à la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire visant à modifier le périmètre d’un de ces dispositifs de protection, il a été identifié une porte particulière du dispositif qui se trouve en interface entre une zone qualifiée d’inondable et une zone non inondable. Cette porte, ainsi que le portillon qu’elle contient, ne présentent pas les caractéristiques suffisantes pour être qualifiés d’étanches à l’eau dans un scénario d’inondation externe.
La potentielle infiltration d’eau dans les locaux via cette porte pourrait remettre en cause la fonctionnalité de certains matériels qualifiés d’importants pour la sûreté.
Le traitement définitif de cet évènement est actuellement en cours d’étude.
Cette situation, sans conséquence réelle sur les installations dans la mesure où il n’y a eu aucune inondation externe susceptible de générer une inondation dans les locaux concernés, a conduit EDF à déclarer à l’Autorité de sûreté nucléaire le 4 octobre 2024 un événement significatif pour la sûreté à caractère générique au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7, pour l’ensemble des réacteurs des centrales nucléaires de Belleville-sur-Loire, Cattenom, Golfech et Nogent-sur-Seine.
 

28. Evénement déclaré le 09 octobre (niveau INES 0) – Fuite au niveau d’un clapet :

Le 5 octobre, l’unité de production n°1 a été déconnectée du réseau électrique national pour déterminer l’origine d’une fuite sur le circuit secondaire* de l’installation.
Le réacteur est alors placé dans l’état standard en arrêt attente à chaud.
Après investigation, la fuite a été identifiée au niveau d’un clapet (corps chapeau) du circuit d’alimentation normale des générateurs de vapeur.
Pour permettre l’expertise du matériel présentant le défaut, le réacteur doit être placé dans l’état standard arrêt pour intervention fermé.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Toutefois, en respect de la réglementation il a été déclaré le mercredi 9 octobre 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.

*Il s’agit d’un circuit fermé qui contient de l’eau non radioactive.



29. Evénement déclaré le 10 octobre (niveau INES 0)  – Défaut d’assurance qualité dans l’utilisation de gammes :

Dans la nuit du 4 au 5 octobre, l’unité de production n°1 est déconnectée du réseau électrique national.
Les 5 et 6 octobre, les équipes d’exploitation procèdent à chaque quart à un état des lieux des matériels disponibles dans l’état standard arrêt normal sur générateur de vapeur (AN/GV). Pour procéder à cette action, des gammes sont nécessaires. Or, lors d’un contrôle mené le 7 octobre il est observé que les gammes utilisées ne sont pas au dernier indice et qu’elles n’intègrent pas les modifications techniques réalisées lors de 3ème Visite Décennale du réacteur n°1. A postériori aucune indisponibilité de matériels n'est détectée.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Toutefois, il a été déclaré le jeudi 10 octobre 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.
 

30. Evénement déclaré le 22 octobre (niveau INES 0)  – Non-conformité de position des grappes de contrôle de l’unité de production n°1 :

Le 18 octobre 2024, l’unité de production n°1 est à l’arrêt. La température du circuit primaire* est alors de 298°C.
La mise en service du système de purge des générateurs de vapeur a entrainé une légère baisse de la température du circuit primaire.
A 02h30, la température est alors passée sous les 295°C, état dans lequel la position des grappes** de contrôle n’était plus conforme aux spécifications techniques d’exploitation (STE***).
En moins de 13 minutes, les équipes de la centrale ont procédé aux opérations permettant de retrouver une température du circuit primaire garantissant la conformité de la position des grappes de contrôle.
Cet événement n’a eu aucune conséquence réelle sur la sécurité du personnel, la sûreté des installations et l’environnement. Toutefois, il a été déclaré le mardi 22 octobre 2024, à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

* Le circuit primaire est un circuit fermé, contenant de l'eau sous pression. Les limites de température de ce circuit, imposées par les spécifications techniques d'exploitation, garantissent une marge qui permet de se prémunir contre tout risque d'ébullition de l'eau.

** Dans une centrale nucléaire, le contrôle de la réaction nucléaire est assuré par deux moyens principaux : l’ajustement de la concentration en bore de l’eau du circuit primaire, ayant la propriété d’absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire, et par l’insertion ou le retrait, dans les assemblages combustibles, de groupes de grappes de contrôle et de régulation de la puissance du réacteur, ces groupes contenant des matériaux absorbant les neutrons.

***Les spécifications techniques d’exploitation (STE) sont un recueil de règles d’exploitation approuvées par l’Autorité de sûreté nucléaire, qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement d’une centrale nucléaire et les prescriptions de conduite du réacteur associées.
 



31. Evénement déclaré le 23 octobre (niveau INES 0)  – Arrêt automatique réacteur de l’unité de production n°1 :

Mercredi 23 octobre 2024, à 11h, les équipes de la centrale nucléaire EDF de Golfech ont procédé à la reconnexion de l'unité de production n°1 au réseau électrique national.
Elle s’était arrêtée de manière automatique le samedi 19 octobre 2024*, vers 16h05, conformément aux dispositifs de sûreté et de protection du réacteur.
Après analyse, un aléa technique sur une turbopompe alimentaire** est à l’origine de cet arrêt automatique qui n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ni l’environnement.
Après avoir effectué l'ensemble des opérations et des contrôles nécessaires, les équipes de la centrale ont procédé au redémarrage de l'unité de production n°1 en toute sûreté.
L’unité de production n°2 est quant à elle en fonctionnement et connectée au réseau électrique national.
Conformément à la réglementation, cet événement a été déclaré le mercredi 23 octobre 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

* Cet arrêt automatique est survenu lors des opérations de montée en puissance de l’installation. L’unité de production n°1 avait été reconnectée au réseau électrique national le samedi 19 octobre 2024 vers 13h30, après un arrêt dans la nuit du 04 au 05 octobre 2024 pour une opération de maintenance sur le circuit secondaire de l’installation (circuit fermé qui contient de l’eau non radioactive).

**Les turbopompes alimentaires ont pour rôle de pressuriser le circuit d'eau pour vaincre les pertes de charges et alimenter en eau les générateurs de vapeur.



32. Evénement déclaré le 31 octobre (niveau INES 0)  – Défaut d’assurance qualité ayant entrainé l’augmentation de la durée d’une activité :

Pour permettre de retrouver un débit suffisant dans un circuit (REN/APG du GV3) de l’unité de production n°1, une opération de rinçage est demandée. La réalisation de cette activité par les équipes de maintenance EDF nécessite un dossier d’intervention qui est établi à partir d’un document. Or, le document utilisé n’est pas le plus récent. La détection de cette erreur au début de l’opération de rinçage nécessite de reprendre le dossier. Cela entraine une augmentation de la durée totale de l’activité durant laquelle une chaine de mesure de radioprotection est indisponible.
D’autres chaines de mesure étaient opérationnelles en cas de besoin.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Toutefois, s’agissant d’un défaut d’assurant qualité il a été déclaré le jeudi 31 octobre 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.
 

33. Evénement déclaré le 08 novembre (niveau INES 0)  – Dépassement de la date de réalisation de l’essai périodique des détecteurs JDT (capteurs de températures en amont et en aval d’un piège à iode) sur l’unité de production n°1 :

Le 04/11/2024, un essai périodique est programmé sur l’unité de production n°1 afin de tester la disponibilité de capteurs de températures en amont et en aval d’un piège à iode*.
Cet essai périodique n’est pas réalisé dans les délais en raison d’un problème de logistique.
Il est réalisé dès le lendemain, le 05/11/2024, et confirme la disponibilité des matériels testés, conformément aux critères RGE**.
Cet événement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel, la sûreté des installations. Toutefois, en raison du dépassement de la date prévue pour cet essai périodique (04/11/2024), il a été déclaré le vendredi 08 novembre 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.

* Piège à iode : les pièges à iode (filtres à charbon actif) ont pour but d'assurer l'épuration des iodes radioactifs contenus éventuellement dans l'air de ventilation en cas d'incident. Ces filtres sont remplacés périodiquement.

**RGE : Les règles générales d'exploitation sont un recueil de règles approuvées par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Elles définissent le domaine autorisé de fonctionnement de l'installation et les prescriptions de conduite associées.



34. Evénement déclaré le 03 décembre (niveau INES 0)  – Défaut d’assurance qualité lors d’un essai périodique : 

Le 30 novembre, un essai périodique sur le système de réglage et de contrôle de la turbine (GRE) du réacteur n°1 est réalisé. Au cours de l’essai, la gamme précise de mettre la régulation turbine en mode "AUTO" or celle-ci est laissée en position "DIRECT". Plusieurs variations à la hausse de la puissance thermique du réacteur sont alors observées durant l’essai, en raison de la position inadaptée de la régulation turbine identifiée a postériori.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Les variations de la puissance thermique du réacteur sont prévues et le système de protection du réacteur était toujours disponible en cas de besoin. Toutefois, s’agissant d’un défaut d’assurance qualité il a été déclaré le mardi 3 décembre 2024 à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.

35. Evénement déclaré le 12 décembre (niveau INES 0)  – Dépassement du délai de réparation d’un aérotherme* :

Lors d’un essai périodique le 02/12/2024, le dysfonctionnement d’un aérotherme est détecté.
Après analyse, celui-ci était indisponible depuis plus d’un mois. Le délai de réparation n’a pas été respecté.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sécurité du personnel et la sûreté des installations. Il a été déclaré le jeudi 12 décembre à l’Autorité de sûreté nucléaire, au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.

*aérotherme : un aérotherme est un appareil autonome servant à chauffer un espace spécifique.




Evènements significatifs de radioprotection


1. Evénement déclaré le 27 mars (niveau INES 0) - Non-réalisation d'une cartographie, pour le déclassement de locaux inaccessibles, de Zone Rouge à Zone Orange :

Lors d’opérations dans le Bâtiment Auxiliaires Nucléaires (BAN) des unités de production n°1 et 2, les intervenants doivent classer en Zone Orange ou Zone Rouge* les locaux, en fonction du taux d’irradiation de l’activité. 
Lors du déclassement de zone, à l’issue des opérations, les intervenants n’ont pas réalisé une cartographie d’irradiation, processus permettant d’identifier le débit de dose des locaux. Toutefois, ces lieux sont inaccessibles et ne permettent pas d’accueillir des intervenants en dehors d’opérations programmées.  
Cet événement n’a eu aucune conséquence sur la sécurité et la santé du personnel. Il a toutefois fait l’objet d’une déclaration le mercredi 27 mars 2024, à l’Autorité de sûreté nucléaire, en tant qu’événement significatif radioprotection (ESR), au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

Zone Orange et Zone Rouge* : zone présentant des règles d'accès particulières en raison du débit d'équivalent de dose. Autorisation préalable de l’employeur obligatoire et accès réservé aux agents en contrat à durée indéterminée (CDI).


2. Evénement déclaré le 1er octobre (niveau INES 0) – Accès en zone contrôlée lors d’un exercice sécuritaire :

Lors d’un exercice sécuritaire, la porte d’un atelier situé en zone contrôlée est ouverte pour des travaux logistiques. Plusieurs gendarmes en action pénètrent alors furtivement dans l’atelier en contournant un conteneur, sans qu’ils soient équipés du matériel de contrôle radiologique requis (dosimètre individuel). Ils ne sont pas non plus passés par les portiques de contrôle radiologique de type C2 à la sortie de zone contrôlée.
A la fin de l’exercice, avant de sortir du site, tous les gendarmes sont passés par les portiques de contrôle radiologique de type C3 sans détection de contamination. Les valeurs mesurées au niveau du conteneur ont confirmé que l’irradiation était inférieure à 0,001 mSv/h*.
Cet événement n’a donc eu aucune conséquence sur la sécurité et la santé des gendarmes. Il a toutefois fait l’objet d’une déclaration le mardi 1er octobre, à l’Autorité de sûreté nucléaire, en tant qu’événement significatif radioprotection (ESR), au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

*La réglementation française impose des taux d'exposition volontairement très bas afin que les limites soient de sécurité et non de danger. Pour les travailleurs, la limite est de 20 mSv/an.



3. Evénement déclaré le 15 novembre (niveau INES 0) – Intervention dans une zone à risque neutron sans port de tout le matériel de suivi individuel radiologique requis :

Le 29 octobre, une activité d'évacuation de combustible usé est en cours. Un intervenant se rend dans un local de l’unité de production n°2 pour procéder à la manœuvre de robinets situés dans une zone identifiée à risque neutron. Or, il ne dispose pas de tout le matériel de suivi individuel radiologique requis pour être dans cette zone (non-port du dosimètre opérationnel neutron qui permet de connaître la dose reçue en temps réel).
L'intervenant possédait néanmoins un dosimètre passif mixte avec un suivi gamma et neutron, qui permet de connaitre la dose reçue a postériori après le développement du film dosimétrique. L'intervention dans la zone n'a duré que quelques minutes et l'estimation de la dose neutron reçue par l'intervenant est négligeable.
Cet événement n’a donc eu aucune conséquence sur sa santé. Il a toutefois fait l’objet d’une déclaration le vendredi 15 novembre, à l’Autorité de sûreté nucléaire, en tant qu’événement significatif radioprotection (ESR), au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.



Evènements intéressants ou significatifs portant sur l’environnement


1. Evénement déclaré le 12 mars - Indisponibilité du portique véhicules de contrôle de détection de la radioactivité (portique C3) en sortie de site :

Lors du contrôle réglementaire annuel des portiques C3 véhicules*, la société de maintenance détecte que le dispositif d’arrêt d’urgence via le système de « coup de poing » a été enclenché.
Une prise en compte inadaptée de l'alarme suite à l’activation de ce coup de poing n'a pas permis d'identifier le non-fonctionnement de la détection de ces portiques.
Immédiatement, la remise en service de ces portiques a été effectuée. 
Conformément à la réglementation, la direction de la centrale de Golfech a déclaré, le 12 mars 2024, un événement significatif environnement (ESE) à l’Autorité de Sûreté Nucléaire.

* Les portiques C3 véhicules permettent de contrôler l’absence de contamination radioactive en sortie de site.


2. Evénement déclaré le 27 septembre - Cumul annuel d’émissions de fluides frigorigènes supérieur à 100 kg sur le site :

Depuis le début de l’année 2024, plusieurs pertes de fluides frigorigènes au niveau de groupes froids (industriel et tertiaire) de la centrale ont été constatées. Le cumul annuel des émissions a atteint 101,8 kg, après qu’un groupe froid industriel ait rejeté 3kg de fluide frigorigène.
Les équipements à l’origine de ces émissions ont été mis hors service et vidangés. Les émissions de fluide frigorigène dans l’atmosphère n’ont pas eu d’impact sur la sécurité du personnel ni sur les installations. Des analyses sont en cours pour déterminer les causes profondes de ces évènements et les mesures correctives à adopter.
Conformément à la réglementation, la direction de la centrale a déclaré, le jeudi 5 septembre 2024, un événement significatif environnement (ESE) à l’Autorité de sûreté nucléaire en raison d’un cumul annuel d'émissions de fluides frigorigènes supérieur à 100kg sur le site.